mercredi 5 décembre 2007

Cacophonie à l'Opéra de Paris !

Moins médiatisé que les grèves dans les transports subies par les usagers au mois de novembre, le conflit social engagé depuis deux semaines à l'Opéra de Paris se poursuit néanmoins après le dépôt à Bastille d'un nouveau préavis de grève du 2 au 20 décembre. Voilà une nouvelle occasion d'écorner l'image de la France à travers ce haut lieu de la culture française!
Après l'annulation des représentations de Casse-Noisette, la présentation en version concert d'œuvres telles que l'Alcina de Haendel, c'est aujourd'hui la production très attendue du Tannhäuser de Richard Wagner qui est menacée.
La facture risque d'être très salée! Outre le coût financier - plus de 3 millions d'euros tout de même en deux semaines – ce qui ne sera pas sans conséquence sur l'équilibre financier de l'établissement - c'est également la renommée de l'Opéra de Paris qui est en jeu.
Cela ne semble pas perturber plus que ça les formations syndicales minoritaires SUD et son allié la FSU, bien décidées à en découdre pour conquérir la place quel qu'en soit le prix.
A l'image du nombre de métiers qui y sont représentés, l'Opéra de Paris est un véritable patchwork syndical. Dès lors c'est une lutte d'influence qui se joue en coulisses, et les revendications sur les régimes spéciaux ne doivent pas faire illusion. Pour cela tous les moyens sont bons. SUD détient les clés de la salle de concert! Cela peut faire sourire mais c'est un poste stratégique, car bien implanté chez les techniciens, c'est ce syndicat qui a la main sur l'annulation des représentations!Faut-il rappeler qu'en France, royaume de la subvention, le montant annuel versé par l'Etat à l'Opéra s'élève à 110 millions d'euros … La grève, sport national français, revient décidément bien cher!

L.S.

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