mercredi 28 mai 2008

Brève : Le monde du cinéma en Deuil



Sydney Pollack est mort, le 26 mai, à Los Angeles à l'âge de 73 ans.

Il était le réalisateur de Tootsie, mais surtout du film culte Out Of Africa, le film au 7 Oscars et plus récemment La firme avec Tom Cruise... Sa carrière était faite un peu en montagne Russe : de grandes réussites et de grands films, comme des échecs ....

En ce qui me concerne, Out Of africa restera dans ma mémoire, pour les paysages fabuleux, la musique grandisose, des acteurs plus que crédibles (Robert Redford et Meryl Streep). Ce film passe les générations sans prendre une ride!!!

Merci pour ce pur moment de bonheur Monsieur Pollack!!

les grandes dates de sa vie:
1er juillet 1934Naissance à Lafayette (Indiana).
1965"Trente minutes de sursis".
1970"On achève bien les chevaux".
1975"Les Trois Jours du Condor".
1982"Tootsie".
1986"Out of Africa".
26 mai 2008 Décès à Los Angeles (Californie).


LB

lundi 26 mai 2008

21 ans aprés


"Ce film a tout ce qu'on souhaitait du cinéma",

Le film de Laurent Cantet, "Entre les murs", a reçu la palme d'or.

Le cinéma français n'avait pas reçu pareille distinction depuis 21 ans et le film "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat.

A Cannes cette récompense a été accueillie sous un tonnerre d'applaudissements.

Le président du jury Sean Penn en disait:"Le film a une écriture magique, sa générosité est magique, tout était magique".

Mi-documentaire mi-fiction, "Entre les murs" plonge dans le quotidien d'une classe de collège parisien du XXème arrondissement où un jeune professeur de français s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche".

Christine Albanel, ministre de la culture, en interview téléphonique et en direct sur le plateau de l'émission La Matinale sur Canal+, se réjouissait de la bonne santé du cinéma français cette année. Elle précisait que des films "du milieu" (en rapport avec le budget de ceux-ci) pouvaient concurrencer les films à gros budgets.

"Entre les murs", avec un budget de 2.5 millions d'euros ne doit son succès qu'au talent de l'équipe et comme le disait Sean Penn:"Ce film a tout ce qu'on souhaitait du cinéma"


LJ

jeudi 22 mai 2008

La remise de la légion d'honneur est d'actualité...


Le Président Sarkozy a décoré Steven Spielberg à l'Elysée le 18 mai dernier, "pour l'ensemble de son oeuvre et son engagement au service de grandes causes comme la mémoire de la Shoah et le conflit au Darfour".

Le 20 mai c'était Rachid Bouchared, le réalisateur d'Indigènes, également a reçu à Cannes les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur.

Aujourd'hui 22 mai c'est au tour de Céline Dion, qui tente de séduire à nouveau son public français quelque peu délaissé en faveur de Las Vegas ces dernières années.

La légion d'honneur a été créée par Napoléon Bonaparte et récompensait à l'origine le courages des militaires et sa remise s'est étendue à tous les citoyens.

Aujourd'hui, l'ordre est ainsi devenu une institution ouverte et représentative de l'élite vivante d'un pays moderne.

L'interrogation qui nous vient à l'esprit est celle de la légitimité de remettre la légion d'honneur à des non français?

Leur oeuvre est-elle toujours significative et mérite-t-elle une telle décoration?

En effet, nous sommes bien loin de l'esprit de la reconnaissance souhaitée par le Premier Consul Bonaparte.
La devise de la Légion d'honneur est "Honneur et Patrie", la couleur, le rouge, les insignes : le collier, la croix, la plaque.

LB

source photo : Aptdeco

La coopération entre les châteaux de la Loire pour relancer le tourisme

Une initiative des régions pour relancer le tourisme autour des Châteaux de la Loire, monuments du patrimoine et de la culture français au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.

Pour pallier, à une forte disparité de visites entre les Châteaux (700 000 pour Chambord contre 100 000 pour les Châteaux de Langeais ou de Chinon), la Mission Val de Loire envisage la création d’un pass inter-site, afin de multiplier les visites dans la région. De plus, la mission envisage également pour développer le nombre de touristes d’améliorer l’accessibilité aux personnes handicapées, de diversifier les animations, le développement du support numérique, la mise en place d’un portail d’information commun, et des voyages de promotion vers des pays comme la Chine et la Russie.

Cette coopération entre les différents sites du Val de Loire permettra aux Français comme aux touristes étrangers de découvrir ou redécouvrir le patrimoine français.


BG


Source : Le Monde du 21/05/2008

samedi 17 mai 2008

La Guerre de l'Art

Le président de la République souhaitait l'enseignement de l'histoire des arts dans les écoles, ce sera chose faite dès septembre prochain pour les écoles primaires (cf. p. 12 ; pp. 18 & suiv.), puis à la rentrée 2009 pour les collèges.

Le projet propose une série d'orientations, il manifeste notamment une volonté de sortir des carcans traditionnels et d'inviter la musique, les arts scéniques (théâtre, danse), le cinéma, la photographie, l'art de rue (Sarkozy va-t-il apprendre à faire de jolis tags?), le design, l'urbanisme... Il insiste également sur l'importance d'un enseignement sensible (dont le point de départ est l'œuvre) afin d'éviter les écueils rébarbatifs du cours trop magistral, mais les enseignants s'inquiètent eux, de la relégation de la pratique au second plan.

Cela dit, le texte projette syndicats et associations disciplinaires ainsi que le Ministère de l'éducation nationale lui-même dans le flou.

La discipline n'en sera justement pas une de manière spécifique puisqu'aucun professeur n'en aura l'entière responsabilité : ce sera à l'ensemble du corps enseignant de faire "sauter les cloisons" afin de fournir les bases.

Ensuite et surtout, une série d'annonces faites par le ministère a interpelé le corps enseignant : au collège, l'histoire des arts représenterait ainsi 25% d'un programme d'histoire déjà surchargé, et 50% du programme d'éducation artistique, estimation qui, selon Yolande Barbier, présidente de l'Association des professeurs de musique (qui n'a pas été consultée par le Ministère), n'a pas de sens.

D'autre part, les recommandations inscrites dans le texte officiel du 20 février dernier (cf. lien ci-dessus) préconisaient une série d'oeuvres dans lesquelles les maîtres d'école devaient puiser, ce qui n'a pas manqué de déclencher les foudres d'un corps enseignant qui s'est senti infantilisé (la listes des œuvres a été supprimée le 29 avril).

Enfin, l'annonce des suppressions de postes et d'options dans le secondaire a évidemment un côté effrayant pour les professeurs concernés. Danièle Salamand, présidente de l'Association des professeurs d'arts plastiques, analyse ainsi l'objectif réel du gouvernement : faire disparaitre sa discipline de l'enseignement secondaire en "confiant l'histoire des arts à tous les profs" dans un premier temps, puis en "conformant les élèves à l'industrie culturelle locale". Selon le Bulletin Officiel de l'éducation nationale du 8 mai, les élèves pourront pour la nouvelle épreuve d'arts proposée au brevet "valoriser une pratique personnelle, développée dans ou en dehors de l'école"...

Il semble que la problématique de cette discipline interdisciplinaire non-disciplinaire fasse écho sur Internet. Pour militer contre cette initiative du gouvernement, un Comité s'est créé début 2008 : "Sauvons les Arts Plastiques". Le Nouvel Observateur a lui aussi ouvert un blog dédié aux débats autour du sujet.

E.S.

Source: "Confusion autour de l'enseignement de l'histoire des arts à l'école", Le Monde du 13 mai 2008.

jeudi 15 mai 2008

"L'industrie" du festival de Cannes!

Le coup d'envoi de la 61ème édition du festival de Cannes vient d'être donné! Aux côtés de The Changeling de Clint Eastwood, Che de Steven Soderbergh, Il Divo de Paolo Sorrentino, la sélection française est représentée par Entre les murs de Laurent Cantet, Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin et La frontière de l'aube de Philippe Garrel. Président du jury 2008, Sean Penn a donné le ton : il veut un festival "politique"...
Mais saviez que le festival de Cannes, c'est:
- un budget de 20 millions d’euros dont la moitié provient de fonds publics par l'intermédiaire du Ministère de la Culture (Centre National de la Cinématographie), de la Ville de Cannes et d’autres collectivités territoriales (le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Conseil Général des Alpes Maritimes). Le financement est complété par les apports d'un certain nombre de groupements professionnels, partenaires institutionnels et de sociétés privées, partenaires officiels du Festival.
- 3611 journalistes couvrant l'évènement en 2007 quand ils étaient 700 en 1966
- 2576 médias étrangers représentant 82 pays (contre 58 il y a 40 ans)
- 25000 accréditations réparties essentiellement entre auteurs, réalisateurs, producteurs et distributeurs venus de 117 pays
- un marché du film qui a plus de doublé depuis 1994 avec 926 longs métrages en 2007.
Une organisation, une résonance internationale qui feraient presque croire que l'industrie du cinéma existe en France !

LS

Source :

http://www.festival-cannes.fr/fr/about/factsAndFigures.html

Larousse en ligne... la course à la connaissance

Il semble que notre beau larousse d'écolier est entré dans l'air de l'immatériel. En effet, conscient de l'importance du web, mais également du succès de site tel que Wikipédia, Larousse à lancé Larousse.fr, hier le 14 mai...

Ironie ou défaillance technique (?) il semble que le succès a été tel que le site a été saturé et par conséquent inaccessible.

Larousse revoit ici sa stratégie et donne un nouveau souple aux encyclopédies et à la connaissance. En effet, le sérieux de cette maison d'édition centenaire n'est plus à prouver.

De plus, le site sera interactif, les utilisateurs pourront poster des contributions et/ou commentaires et des experts qualifiés interviendront sur les différents thèmes.

L'ère du papier est-elle définitivement terminée?
La transmission de la culture peut-elle être virtuelle?

En tout cas l'entreprise s'adapte à son époque. Notons que le Quid avait déjà mis en ligne ses contenus!

Il est important de souligner également que les informations sont mises à dispositions des utilisateurs gratuitement....

LB

Source image : RSR.CH

Brève : Il y a le César et le Gérard!!

Le 13 mai dernier se déroulait la cérémonie du "Gérard du Cinéma", ce prix est loin d'être honorifique (quoique?)...

le prix remis représente des parpaings et des truelles dorés.

Les lauréats sont :
  • Monica Bellucci "Gérard du désespoir féminin" pour son rôle dans Le Deuxième souffle de Alain Corneau,

  • Franck Dubosc "Gérard du désespoir masculin" pour sa participation à Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann.

  • Astérix aux Jeux Olympiques a décroché le "Gérard du plus mauvais film de l'histoire du cinéma en 2007".

  • Le prix spécial du "Gérard de l'actrice que les journalistes s'obstinent à appeler mademoiselle" est revenu à Catherine Deneuve,

  • Arielle Dombasle remporte une nouvelle fois le "Gérard de l'actrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari". Les trophées de ces prix potaches sont des parpaings et des truelles dorés.

Il bon de voir que tout n'est pas si parfait dans le monde du Cinéma...

LB


source : Ouest-France

mercredi 7 mai 2008

Avis de tempête!


De Iron man au Monde de Narnia 2, en passant par le très attendu retour d'Indiana Jones, ou encore l'adaptation de la série télé Sex and the City… ce ne sont pas moins de 25 superproductions américaines qui vont débouler sur les écrans noirs d'ici la mi-août soit une augmentation de 30% par rapport à l'année dernière à la même époque.

Véritable déferlante hollywoodienne qui confirme l'importance de l'industrie cinématographique et la stratégie américaine qui depuis des années maintenant. Les enjeux financiers sont à la mesure des prétentions des studios qui n'hésitent pas à engager des sommes faramineuses dans leurs opérations marketing (150 millions de dollars par production). Ils ont une obligation de résultat pour rentrer dans leurs fonds, mais le jeu en vaut la chandelle!
Face à cette offensive, les productions françaises font profil bas, et comme à l'accoutumée, laissent le champ libre aux super-productions US pendant la période estivale. Dans un article du 2 mai, le Figaro fait remarquer que cette stratégie française qui repose sur "l'espoir que les poids lourds made in USA se dévorent entre eux" n'est pas forcément la bonne. Car les habitudes de consommation évoluent en même temps que l'équipement des salles de cinéma. Plutôt que d'attendre que ça passe, il serait en effet plus judicieux que les professionnels adoptent une position plus offensive, et s'attachent à tirer parti des changements qui s'opèrent dans le secteur, pour enfin raisonner en "industriels"! Vœu pieux!
Pourtant, le cinéma français a montré avec "Bienvenue chez les Ch'tis qu'il pouvait encore mobiliser son public…
LS

dimanche 4 mai 2008

De l'ordre des Arts et des lettres!!!


"Ce n’est pas une blague, en France, on aime rendre hommage aux parcours extraordinaires, aux femmes et aux hommes d’action, mais surtout aux artistes. Nombreuses sont les personnalités étrangères qui ont reçu le prix distingué de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Ce titre lui sera remis par la Ministre de la Culture Christine Albanel, le 5 mai prochain." A qui? A Kylie Minogue.

L'ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique française qui, gérée par le ministère de la culture, récompense « les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. »
L'ordre des Arts et des Lettres a été institué le 2 mai 1957 (décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et des Lettres).
« Respecté et envié des artistes, des écrivains, des créateurs » selon la formule d’André Malraux
, mais parfois aussi méprisé ou farouchement refusé (Léo Ferré, parmi les cas les plus célèbres).

Cette distinction fêtera ainsi "en beauté" ces 51 ans d'existence, à votre santé, je sens que monsieur Léo Ferré doit sourire, "on dirait le sud, le temps dure longtemps" et parfois tout fout le camp...

LJ

vendredi 2 mai 2008

Cannes 2008



La sélection officielle du festival de cinéma le plus prestigieux du monde, qui se déroulera du 14 au 25 mai 2008 sous la présidence de Sean Penn, est enfin révélée (cf. lien ci-dessous vers la liste des films en compétition). Entre Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, The Constant Gardener), les Frères Dardenne (Rosetta, L'Enfant), Arnaud Desplechin (Comment je me suis disputé..., Rois et Reine), Clint Eastwood, Atom Egoyan (La Vérité nue), Charlie Kaufmann (scénariste récurrent de Spike Jonze et Michel Gondry), James Gray (The Yards, La Nuit nous appartient) ou encore Wim Wenders (Les Ailes du Désir), le jury sera assurément confronté à un choix difficile.





Sin Citi

Le cinéma français connait une période pour le moins tumultueuse. Après le pavé lancé dans la mare par le "Club des 13" au sujet du financement des films "intermédiaires" (films à moyen budget - cf. article publié en mars sur ce blog), on apprend maintenant que le géant financier américain Citi envisage d'investir dans les films français. CEC Europe, filiale de Continental Entertainment Capital (elle-même filiale de Citi) s'est récemment installée à Paris, et a pour objectif de "lever des fonds sur les marchés financiers et de les investir, dans un premier temps, dans des entreprises (production, distribution), puis directement dans des films", comme le rapporte un article du Monde.fr en date du 26 avril dernier.


Reproduction de l'article d'Isabelle Régnier

Yann Le Quellec, directeur général de CEC Europe, étudie déjà "deux ou trois projets qui devraient raisonnablement aboutir" à hauteur de 150 millions d'euros, dans des entreprises françaises et européennes. La musique, la télévision et le jeu vidéo sont également dans la ligne de mire de CEC.

Des banques investissent déjà en France dans des sociétés de cinéma ; des Sofica lèvent aussi des fonds (63 millions d'euros en 2007). Mais l'action de CEC est différente. Elle intervient hors de tout cadre réglementaire, et donc sans limitations quantitatives. Dans les années qui suivent, CEC Europe compte, si tout se passe bien, investir dans trois projets environ, autour de 50 millions d'euros chacun, toujours auprès d'entreprises, "mais aussi directement sur des films", explique Yann Le Quellec.

Cette pratique dite du slate financing s'est développée aux Etats-Unis. Elle consiste à mettre les fonds levés à la disposition des studios pour qu'ils les investissent exclusivement dans les budgets de leurs prochains films. Aux Etats-Unis, la Société générale, Merrill Lynch, Deutsche Bank ou encore Goldman Sachs ont identifié le cinéma comme potentiellement rentable et déconnecté des fluctuations des marchés financiers.

En quatre années, 12 milliards de dollars ont ainsi été investis dans le cinéma, essentiellement aux Etats-Unis. Warner a financé de cette manière Batman Begins de Christopher Nolan ou La Jeune Fille de l'eau de M. Night Shyamalan. Depuis les Etats-Unis où elle a été créée en 2007, CEC a investi dans le film The Spirit de Frank Miller, en préparation. Elle a aussi investi dans un fonds consacré aux investissements asiatiques de la maison de production américaine Weinstein Company, et dans un autre monté pour la minimajor européenne Wild Bunch, qui s'est retrouvée pionnière en Europe dans l'utilisation de ce type de financement.

LE DIABLE DANS LES DÉTAILS

Les 150 millions d'euros annoncés pour la France restent modestes par rapport aux investissements similaires aux Etats-Unis - taille du marché européen et crise boursière obligent. "Seuls les projets de qualité trouveront à se financer, affirme Yann Le Quellec. Cela tombe bien : nous sommes là pour durer." Cette société entend populariser un mode de financement qui présente l'avantage de soulager le producteur du laborieux travail de quête de financements. Il pourrait réduire certains effets pervers inhérents au système de production français, comme la multiplication des partenaires financiers qui, sur les gros films, prive bon nombre de producteurs de leurs recettes d'exploitation.

Yann Le Quellec est conscient de la prévention que peut susciter l'arrivée d'une société américaine liée à la haute finance dans un cinéma français protégé par un cadre réglementé. Il assure que la "diversité culturelle" est au coeur de son modèle : "Nous devons investir dans des films à budgets variables, les gros et les petits, mais aussi les moyens qui ont souvent un bon potentiel à l'international."

Yann Le Quellec, 33 ans, diplômé d'HEC et "cinéphile", a fait ses armes dans la banque d'affaires. Il a connu CEC alors qu'il levait des fonds pour le compte de Wild Bunch. Il y a trois ans, il a cofondé la Sofica Cinémage, avec laquelle il a investi plus de 8 millions d'euros dans une trentaine de films français, qui vont de La France de Serge Bozon aux deux films en préparation de Jean-François Richet sur Jacques Mesrine.

CEC ciblera ses investissements en fonction de la "vision stratégique" des producteurs et distributeurs et de la "diversité" de leurs projets. Libre de produire ainsi les films de son choix, le producteur sera tenu, pour qu'il bénéficie de cet argent, de respecter un certain nombre de règles qui "ont vocation à aligner les intérêts du financier et du producteur". L'un et l'autre se rémunéreront sur les recettes des films produits en partenariat.

Entre les règles imposées par le financier et la liberté du producteur, pourrait-il y avoir conflit ? "Le diable peut se nicher dans les détails", estime le producteur Edouard Weill. Ce dernier, après avoir produit douze films aux budgets très différents et qui ne lui ont pas rapporté un centime lors de leur première exploitation en salles, accueille l'initiative favorablement. "Tout dépend de la personne qui est derrière le projet. En l'occurrence, j'ai plutôt confiance."

E.S.

Québec fête ses 400 ans

En 2008, la ville de Québec fête le 400e anniversaire de sa fondation par Samuel de Champlain en 1608. Première ville francophone en Amérique du Nord, elle représente le berceau de l'Amérique française.


Pour en savoir plus, cliquez ici

"Dossier 51" ou le traitement cinématographique de la source humaine

Réalisé en 1978 par Michel Deville d'après un roman de Gilles Perrault paru une décennie plus tôt (1969), le film Dossier 51 raconte les méthodes dont les services secrets français usent afin de mettre sous leur coupe le diplomate Dominique Auphal sans que celui-ci ne s'en aperçoive. A travers une série d'écoutes, de filatures et d'interviews, ils procèdent à la déshumanisation progressive du diplomate qui se trouve réduit à une somme de fiches, d'enregistrements et de photographies qui composent le dossier 51. L'homme devient alors un instrument à exploiter.

Afin d'atteindre cette cible qu'est le diplomate, plusieurs agents sont dépêchés auprès de ses fréquentations plus ou moins intimes (mère, femme autrefois aimée, ancien camarade du service militaire, etc.) et se livrent ainsi à du traitement de source humaine : sans qu'elles non plus n'en prennent conscience, elles fourniront successivement des éléments-clés qui permettront d'établir le profil psychologique de la cible. Le but ultime est de "décortiquer" le diplomate pour mettre à jour sa faille la plus enfouie et la plus douloureuse, faille qu'il s'agit ensuite d'"activer" afin d'obtenir l'information voulue.

Je n'en dévoilerai pas davantage pour ne pas gâcher le plaisir de visionner ce très bon film d'espionnage, qui se veut hyperréaliste : bien qu'il s'agisse d'une fiction, l'exercice de style maintenu pendant la quasi-totalité du film lui confère un aspect documentaire. Ainsi, les sources sont constamment filmées par une caméra subjective qui incarne tour à tour chaque agent. Le personnel des services secrets n'est pratiquement jamais montré, jamais nommé (ou seulement par des pseudonymes), et évolue dans un cadre banal : bureaux vides, fades, et réduits au strict minimum d'un point de vue technologique. Bien qu'animé par ses incessants dialogues analysant la vie privée de la cible, il demeure sans âme. D'apparence affectives, les conversations entre agents et sources ont pour seul objectif, froid, de recueillir des informations sur le profil psychologique de la cible, suivant un plan rigoureusement établi.

S'il on peut constater le manque de suspense et de retournements qui caractérise Dossier 51, c'est justement parce que la mécanique des services secrets est bien huilée ; leur conclusion apparait donc inexorable. On pourra toutefois saluer le cynisme de la scène finale, et se délecter de la Sonate pour Arpeggione & piano en La Mineur de Schubert qui illustre le film à plusieurs reprises.

Résumé A NE PAS LIRE si vous voulez voir le film !

E.S.

jeudi 1 mai 2008

La culture française et européenne à l'honneur

"Le printemps venu, les nuits deviennent parfois si courtes que les musées ne ferment pas. Le samedi 17 mai aura lieu la quatrième Nuit des musées qui tiendra en éveil des centaines de musées dans toute l'Europe."

Le Figaro, par Marie-Douce Albert

Lire la suite de l’article du Figaro

Site de la Nuit des Musées : www.nuitdesmusees.culture.fr

BG