lundi 24 mars 2008

En Chine aussi, il y a des francophones...






Dans l'émission Et pourtant, elle tourne diffusée sur France Inter le vendredi 21 mars, Jean-Marc Four et Dominique André s'intéressait à l'enseignement de la langue française en Chine.




On apprenait ainsi que le Français est la deuxième langue étrangère préférée des étudiants chinois après l'Anglais, qui demeure la langue de prédilection des businessmen chinois (le Français est donc leur deuxième langue dans les milieux d'affaires). Selon les estimations de l'Alliance française, entre 50 et 70000 étudiants chinois apprennent le Français dans les établissements supérieurs et secondaires, et via le réseau de l'Alliance Française en Chine. 80% des professeurs de français en Chine sont de nationalité chinoise car le budget consacré par la France à l'enseignement du Français en Chine a baissé.

Mais, pour ne pas changer, les Chinois s'en sortent très bien seuls : les ressources et l'expertise chinoises sont impressionnantes, comme en témoigne le Professeur Dong de l'Université de Pékin (celle de l'élite chinoise, la plus ancienne et la plus prestigieuse), qui s'exprime dans un Français quasiment parfait (auquel Didier Lucas lui-même ne renâclerait point). Citant Balzac t Molière, ledit Monsieur Dong relate donc que les Chinois s'intéressent aux grands auteurs français, massivement traduits dans leur langue, ce qui contribue à l'exportation de la culture française en Chine.

Cet attrait pour les langues étrangères trouve son origine dans le fait que l'Empereur Mandchou souhaitait disposer de fins linguistes pour mieux connaitre l'étranger. Force est de féliciter les Chinois qui, depuis, n'ont jamais abandonné ce courage et cette ambition de maitriser une langue éloignée de la leur. Peut-on en dire autant de nous autres...? Et, justement, le Professeur Dong de conclure, avec une fierté assumée, que les Chinois francophones travailleront soit pour le gouvernement chinois, soit pour des sociétés étrangères, soit pour.... les sociétés chinoises qui s'implantent de plus en plus en France ou en Afrique ! En somme : nous exportons certes notre culture et notre langue, mais il faut avoir à l'esprit que celles-ci sont également une arme dans la guerre économique. Reste le tourisme pour nous consoler puisque la France est la destination (touristique) préférée des Chinois.

E.S.

4 commentaires:

Rick a dit…

Je suis d'accord, et j'ai l'impression qu'il s'agit d'autant plus d'un problème français : l'enseignement des langues dans le supérieur est moins performant et moins exigeant que dans d'autres pays (Canada anglophone par exemple), en résulte une démotivation "structurelle" des étudiants français (qui ne semble pas choquer outre mesure, en tout cas pas suffisamment), une perte du goût d'apprendre les langues étrangères.

Anonyme a dit…

Bonjour la syndicaliste, c'est intéressant ce que tu dis mais c'est hélas totalement faux, ou en tout cas fondé sur aucune étude linguistique sérieuse. Cela doit juste être ton impression, un préjugé personnel.

Dire que l'anglais est facile et le français difficile, c'est pas très sérieux, linguistiquement parlant. L'anglais est une langue extrêmement difficile, d'autant plus pour les pauvres Chinois. Le français est à peine plus dur pour eux.

Plaignons-les qu'ils sont obligés, comme nous, d'apprendre cette langue. Mais qui sait si bientôt ce ne sont pas eux qui vont nous pousser à apprendre leur langue ?!

Julian a dit…

"le budget consacré par la France à l'enseignement du Français en Chine a baissé"

Quoi?!?! On croit rêver. S'il y a bien un endroit du monde où il est important de développer l'enseignement du français c'est bien en Chine.

jeff a dit…

C'est Chinois, ils copient vraiement tout.